Grand Prix d'Australie : Il n'y avait pas d'antidote pour Norris

Une piste mouillée et massive, un temps froid et hostile a accueilli le peloton à Melbourne, où la question du jour était de savoir si McLaren et Lando Norris pouvaient transformer leur excellent rythme d'un tour en victoire.  

À peine le peloton du Grand Prix d'Australie avait-il commencé son tour de formation que Isaac Hadjar, le rookie de Racing Bulls, a perdu le contrôle de sa voiture dans un virage lent et a percuté le mur... Après un tel début, nous pouvions nous attendre à un véritable chaos pour cette course d'ouverture de saison.  C'est ce qui s'est passé. 

Après le départ, Max Verstappen a immédiatement gagné une position, tandis que Lando Norris a conservé sa première place, mais nous n'avons pas pu voir beaucoup de continuité, car plus loin, Jack Doohan a lourdement endommagé l'Alpine. La voiture de sécurité a été déployée, mais à peine avait-on signalé ce fait qu'une autre voiture la percutée contre le mur : Carlos Sainz a abandonné la Williams...  

Une période de 30 minutes d'ennui implacable a suivi, pendant laquelle des opérations de sauvetage ont eu lieu, et ce temps a largement suffi pour que les conditions mentionnées ci-dessus changent. Pendant ce temps, après huit tours derrière la voiture de sécurité, la course a enfin redémarré, mais rien de significatif ne s'est produit, sauf peut-être le séchage de la trajectoire idéale. Norris commençait à s'éloigner de Verstappen, qui était constamment menacé par Piastri. L'Australien a bientôt réussi à piéger son adversaire, mais il faut dire que cela était plutôt dû à l'erreur du néerlandais. Il y a eu beaucoup d'erreurs et très peu d'échanges de position, ainsi que peu de moments rappelant la course. En tête, la situation restait inchangée, Norris menait, suivi par Piastri, tandis que Verstappen traînait derrière eux avec un retard considérable. Le reste du peloton n'était même pas visible dans un plan, ce qui en dit long sur les rapports de force. Nous étions presque prêts à abandonner la course lorsque Fernando Alonso a décidé de percuter le mur avec son Aston Martin, provoquant ainsi un regroupement du peloton. Beaucoup ont changé pour des pneus durs, d'autres pour des pneus moyens, ce qui a fondamentalement bouleversé la stratégie soigneusement élaborée jusqu'alors. 

Après de longues circulations et des opérations de nettoyage, un nouveau départ a pu avoir lieu, où les deux McLaren ont facilement conservé les deux premières places devant Verstappen, mais... Mais la pluie est arrivée et avec elle la folie : Piastri a glissé et s'est enfoncé, Norris a cherché refuge derrière des pneus intermédiaires, Verstappen a pris la tête. Mais le néerlandais n'a pas dominé longtemps la situation, la pitlane a été la fin de l'histoire. Pendant ce temps, Lewis Hamilton a pris la tête (!!), Liam Lawson et Gabriel Bortoleto ont également percuté le mur.  

Finalement, Lando Norris a parfaitement géré le nouveau redémarrage, dominant pratiquement toute la course, il a facilement remporté le Grand Prix d'Australie devant Max Verstappen et George Russell. Il ne faut pas oublier la quatrième place incroyable d'Alexander Albon et la cinquième place d'Andrea Kimi Antonelli, ainsi que le fait qu'une course d'une monotonie désespérante est finalement devenue une excellente course, avec de véritables combats dans les derniers tours!   

Photo : AP